
Mais derrière ce message d’espérance, la chanteuse et coautrice Nomcebo Zikode affirme n’avoir encore rien perçu en droits d’auteur, déclenchant une bataille judiciaire qui dure depuis des années contre Open Mic Productions et continue de diviser le monde musical.
Le clip officiel de la chanson a à lui seul dépassé le demi-milliard de vues sur YouTube, et le titre a dominé les classements dans des pays tels que la Belgique, la Roumanie, l’Afrique du Sud et la Suisse, obtenant un triple disque de platine en Italie et un double en Espagne. Pourtant, cet hymne à l’unité mondiale a été assombri par une querelle amère autour des droits d’auteur. Zikode, la voix remarquable et coautrice, avait publiquement affirmé en juillet 2021 qu’elle « n’avait pas reçu un centime du label pour Jerusalema, malgré le succès planétaire de la chanson. » Elle avait exprimé sa consternation, déclarant : « Ma voix et mes paroles ont traversé le monde, mais j’attends encore ce qui m’est dû », et avait juré de poursuivre en justice Open Mic Productions, le label.
Open Mic Productions a reconnu que Zikode n’avait pas été payée, attribuant cela à un désaccord contractuel. Selon eux, Master KG, l’artiste principal, et Zikode, l’artiste invitée, s’étaient initialement « mis d’accord pour partager à parts égales (50/50) les revenus de Master KG. » Toutefois, l’accord proposé reflétant ce partage a été réexaminé par l’équipe juridique de Zikode, qui « a demandé un pourcentage plus élevé. » D’après Open Mic, « aucun des deux artistes n’a été payé parce que Zikode n’a pas encore signé l’accord d’artiste invitée. »
Le différend a conduit à de longues procédures judiciaires. Le 24 juillet 2025, la demande de Nomcebo Zikode d’obtenir l’autorisation de faire appel a été rejetée par la Haute Cour de Pretoria. Le juge Graham Moshoana a estimé que son recours « n’avait aucune chance raisonnable de succès » et l’a condamnée à payer les frais de justice. Bien que le litige porte à l’origine sur la propriété de Jerusalema, la décision récente concernait une autre chanson, Bayethe, et mettait en évidence une procédure juridique incorrecte engagée par Zikode.
L’équipe juridique de la chanteuse a dénoncé une décision « fondamentalement erronée et profondément préoccupante », affirmant que l’affaire allait au-delà d’une simple question contractuelle, et représentait « le droit d’une artiste à être reconnue, rémunérée et respectée pour son travail. » S’exprimant après le jugement rendu à Pretoria, le manager artistique Sibo Mhlungu a déclaré que ce litige devrait devenir une affaire de référence qui servira de guide à l’industrie musicale en Afrique du Sud et sur le continent, en matière de traitement équitable des artistes. « Cela devrait établir un précédent sur la manière de résoudre ce type de différends sans devoir dépenser des millions et passer des années dans des procès comme celui-ci. »
Lionel Jamela, représentant d’Open Mic Productions, a en revanche salué la décision de la cour, affirmant qu’ils avaient averti Zikode de ne pas poursuivre cette affaire « faute de fondement. »
« Notre porte reste ouverte ; elle doit simplement se calmer pour que nous trouvions une solution, » a-t-il déclaré.
En dépit de ces complications judiciaires, la lauréate d’un Grammy, Nomcebo Zikode, continue de partager son talent dans le monde entier, entamant une tournée internationale et publiant de nouvelles musiques.



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